Précisions de l'oeuvre

© CNCS / Florent Giffard
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Titre : 

Phèdre 1917 (titre d'usage) (Rôle : Phèdre)

Numéro de dépot : 
D-CF-4152D

Dénomination : 

costume de scène ; robe

Production : 
Phèdre
Racine Jean. (auteur) ; Redfern. (costumier)
Création / Exécution : 

création :
Redfern (créateur)
1917 (?)

Utilisation / Destination : 

spectacle, théâtre
Piérat Marie-Thérèse (interprète)
France, Ile-de-France, Paris
1917

Description : 
Costume façon robe du soir en velours noir sur fond en lamé or et tulle noir brodé or. Traîne brodée de galon vieil or. Bustier asymétrique en lamé or et velours noir. Manches en tulle noir. Drapé à la taille.

Historique de l'oeuvre : 
À un moment où Phèdre est interprétée tour à tour par Mlle Roch, Mme Segond-Weber et Marie Ventura, Marie-Thérèse Piérat s’empare du rôle avec un naturel, une simplicité qui déroute, mais une voix jugée trop faible (elle joue le rôle pour quelques représentations seulement). Ses essais vestimentaires ne font pas l’unanimité : « Elle se laisse parfois aller à des fautes de goût dans la manière d’habiller ses personnages » (Le Carnet de la semaine, 28 janvier 1917). Louis Schneider analyse ainsi cette robe moderne qui étonne et est à l’image d’une interprétation ancrée dans le présent : « Phèdre irrésponsable ; elle n’est presque qu’une marionnette dont les dieux tirent les ficelles. Et voilà que ce mot de « marionnette » me vient sous la plume. Peut-être n’est-ce point un hasard ; car le rideau se lève, et qu’est-ce que j’aperçois ? Mlle Piérat qui a endossé, pour jouer le rôle de la reine de l’Attique, ce costume or et argent qui avait fait sensation, il y a six ans dans Les Marionnettes de M. Pierre Wolff. Ce n’est pas une simple coïncidence ; car Mlle Piérat est une artiste des plus réfléchies. Donc cette robe moderne est un symbole ; autre symbole cette robe noire de deuil, pas grecque pour deux drachmes, du deuxième acte. Explication plausible du symbole : Mlle Piérat s’est dit que, puisque Racine avait transfiguré l’héroïne antique en lui prêtant les sentiments du XVIIe siècle, elle, l’interprète de 1917, avait bien le droit de transposer aussi le personnage en faisant de lui une amoureuse française, appartenant à notre temps. Et c’est sur cette donnée qu’elle a échafaudé tout le rôle » (La Vie féminine, 28 février 1917).

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